Peut-on réformer la France ? Est-elle capable de s’adapter à des réalités souvent perçues comme des atteintes à son identité ? Le culte de la Révolution, fondateur de la démocratie et de la République, a contribué à sacraliser la violence comme mode légitime de gestion politique. En 1989, François Furet annonçait la fin d’une certaine exception française en affirmant : » La Révolution est finie. »
Pourtant, on le constate aujourd’hui plus que jamais, faire des réformes suppose une série de conditions. Il faut élaborer un diagnostic – que faut-il réformer ? – administrer la bonne thérapie et obtenir d’abord l’assentiment puis la coopération des acteurs sociaux, souvent rétifs à la remise en cause des acquis de tous ordres. C’est à cette passionnante dialectique entre évolution progressive et transformation radicale en France que se sont intéressés, sans négliger l’approche comparatiste, six éminents spécialistes réunis en octobre 2002 à la Fondation Singer-Polignac.
Un ouvrage sous la direction de Thierry de Montbrial, PUF