Pour beaucoup d’observateurs, le monde apparaît aujourd’hui inintelligible. La Terre semble menacée par les activités humaines, au point que certains scientifiques parlent sérieusement d’une nouvelle ère géologique accélérée. Un quart de siècle après la chute de l’Union soviétique, le système international est menacé de décomposition. Au rêve de la fin de l’Histoire s’est substituée la perspective d’une rupture de la mondialisation voire d’une Troisième Guerre mondiale, dont la barbarie du terrorisme au nom de la religion donne un avant-goût anxiogène.
Parallèlement, les vagues d’innovations technologiques ne cessent de déferler notamment dans le domaine de l’énergie et de l’information, qui pourrait aussi apporter des solutions pour préserver notre planète. Ces vagues d’innovations laissent également entrevoir une extension des potentialités de l’être humain.
D’un côté, le triomphe de la science et de la technologie, avec la perspective d’une humanité maîtrisant son destin. De l’autre, celle de l’obscurantisme et le retour aux calamités économiques, sociales et politiques. Conscient de cette dialectique, l’auteur a créé en 2008 la World Policy Conference, fondée sur l’idée que ces contradictions ne sont qu’apparentes ; mais qu’elles peuvent être surmontées par l’apprentissage d’une gouvernance internationale visant à préserver un monde raisonnablement ouvert.
Le but du présent projet est d’exposer ce que l’on peut dire aujourd’hui de l’avenir et de le comparer à la réalité du monde tel qu’il est en ce début du XXIe siècle. Prospective d’un côté, héritage du XXe siècle de l’autre. Cet aller-retour entre le futur et le passé est la clef susceptible d’ouvrir l’accès à une bonne gouvernance mondiale.
Jamais le présent n’a été soumis à pareil choc tectonique entre son futur et son passé, dont les conséquences paraissent difficilement prévisibles et parfois angoissantes. Entre la croyance naïve dans les bienfaits illimités de la technologie et la résignation au cycle des calamités, il y a place pour l’apprentissage d’une gouvernance mondiale, au-delà des difficultés présentes. Ce livre nous ouvre une meilleure compréhension de notre époque.
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Thierry de Montbrial relève ici un défi « modeste et ambitieux » : celui d’une réflexion sur la perspective, dans un 21e siècle mal parti, d’une progression empirique vers la « gouvernance mondiale ». Dans un vaste tour d’horizon, il étudie, en trois chapitres denses, foisonnants, l’intersection entre « la présence du futur », « l’empreinte du passé » et « le choc du présent ». On pense immanquablement à Antonio Gramsci : « La crise consiste justement en ce que l’ancien meurt quand le nouveau ne peut pas naître. »
Le dernier ouvrage de Thierry de Montbrial, « Vivre le temps des troubles », s’attaque avec une apparente simplicité à un défi redoutable, celui tout simplement de notre incompréhension du monde contemporain…. Devant la prise de conscience du monde tel qu’il est, la mise en perspective des défis qui nous angoissent doivent impérativement susciter le travail de la raison. Le crépuscule des idéologies y invite. Le désordre des temps présents en fait un impératif. C’est la leçon que l’on peut tirer de cet ouvrage si informé et si réfléchi qui témoigne avec éclat combien les Lumières restent une formidable boite à outils épistémologique, axiologique et pédagogique. Pour qui veut et sait s’en servir…
Thierry de Montbrial est le Président exécutif de l’Institut français des relations internationales qu’il a fondé en 1979. En 2008, il a lancé la World Policy Conference. Il est membre de l’Académie des Sciences Morales et Politiques de l’Institut de France depuis 1992 et membre associé de nombreuses académies étrangères.
Il a dirigé le département de sciences économiques de l’Ecole Polytechnique de 1974 à 1992. Il a mis sur pied le Centre d’analyse et de prévision (actuellement Centre d’analyse, de prévision et de stratégie) du ministère des Affaires étrangères et en a été le premier directeur (1973-1979). Il est l’auteur de plus de vingt livres.
Thierry de Montbrial est X 63, docteur en économie mathématique de l’Université de Berkeley (Californie). Il est ancien ingénieur général au Corps des Mines.
©Crédit photo : Dominik BUTZMANN/LAIF-REA